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Pleins phares, des hommes et des entreprises Sav de surqualité ou comment manager avec le risque panne

En trois ans, l’activité d’Eurodealer Centre, concessionnaire exclusif Grimme, s’est fortement développée suite à l’engouement des producteurs pour les automotrices à pomme de terre. Et ce n’est pas le récent déploiement de la marque sur le marché des intégrales à betterave qui devrait inverser la tendance. Mais, passer de zéro machine à un parc "clients" de près de 250 matériels demande de l’organisation. Explications du responsable des ventes, Joffray Challine. Une interview extraite de Terre-net Magazine n°8.

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Joffray Challine, responsable des ventes chez Eurodealer Centre,
gère une équipe d'une dizaine de personnes.
(© Terre-net Média)
Terre-net Média (TNM) :Quelles sont les particularités liées à la distribution de machines à pomme de terre et à betterave sucrière ?

Joffray Challine (JC) : La spécificité majeure : un calendrier campagne/récolte identique pour l’ensemble de notre clientèle. C’est pourquoi, il a fallu mettre en place des méthodes pour étaler les révisions en morte saison et assurer, pendant la campagne, le meilleur dépannage possible.

Par exemple, lorsqu’un client en panne appelle, c’est le magasinier qui répond. Ancien technicien, il parvient généralement à effectuer le diagnostic et, dans 80 % des cas, à estimer le besoin en pièces. Il peut ainsi, dans le quart d’heure, informer son interlocuteur des éléments à remplacer. Ceux-ci seront ensuite livrés directement chez l’agriculteur, afin que le mécanicien le plus proche (Ndlr : chaque camion atelier est géolocalisé pour optimiser les temps de dépannage), dépêché sur place, dispose de tout le matériel nécessaire à la réparation. Grâce à ce système, les techniciens ne sont jamais dérangés au téléphone par les clients.

Les chauffeurs aussi révisent !

TNM : Quelle logistique cette organisation implique-t-elle ?

JC : Puisque 90 % des opérations de l’atelier se font chez les agriculteurs, il faut échelonner les révisions sur l’inter-campagne. Nous établissons les devis d’entretien de notre parc "clients" de novembre à décembre. Ceci afin de commander, à l’usine, l’ensemble des pièces dont nous aurons besoin sur la campagne. Ainsi, que le client suive ou non nos préconisations d’entretien, les éléments à changer sont en stock dans nos locaux.


Chez Grimme, les pièces d'usure sont conçues
pour une durée de vie précise, corrélée à un
seuil de coût d'entretien. (© Terre-net Média)

TNM : Comment se passent les révisions ?

JC : Elles se déroulent sur trois semaines entre le premier contact, le devis et la révision proprement dite. Les devis sont gratuits. Un moyen de les généraliser pour préconiser, au plus juste, le changement de tel ou tel élément.

TNM : Même si les pièces ne sont pas usées ?

JC : Effectivement, en général, les éléments ne sont pas usés à 100 %. Néanmoins, il faut tenir compte de l’exigence de nos clients et de l’intensité des campagnes en betterave et pomme de terre : les producteurs ne peuvent pas se permettre d’arrêter leurs machines. C’est certain, pour un banquier, c’est de la "surqualité". Toutefois, on se trompe rarement : si l’on estime que tel roulement ou tapis doit être changé et qu’il ne l’est pas, vous pouvez être sûr que l’arracheuse tombera en panne avant la fin de la campagne.

Il n’y a pas de frais d’entretien dissimulés : ces derniers sont présentés, au client, lorsqu’il achète son matériel et sont intégrés dans les simulations économiques. Pour réduire ces charges, l'agriculteur peut faire participer son chauffeur à la révision des machines. Cette formule séduit, puisque plus de 40 % des chauffeurs sont mis à contribution. Ils se sentent valorisés et responsables de leur matériel.

TNM : Vous parlez de "surqualité". Cela signifie-t-il zéro panne ?

JC : Non, malheureusement, le "zéro panne" n’existe pas. Les problèmes, qui surviennent malgré un entretien rigoureux, sont souvent provoqués par des corps étrangers et sont donc imprévisibles. Il y a aussi les mauvaises manipulations ou encore les pannes électriques.

 

Cet article est extrait de Terre-net Magazine n°8 Si vous ne l'avez pas reçu chez vous, retrouvez Terre-net Magazine en ligne en cliquant ICI.


(© Terre-net Média)

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